Le 14 février dernier, le Parlement Européen mettait un point définitif au projet de directive « bus ». En adoptant un texte qui oblige les constructeurs à ne commercialiser que des autobus urbains aménagés pour recevoir les personnes à mobilité réduite – et plus particulièrement celles qui sont handicapées – les élus européens obligent les gouvernements à prendre leurs responsabilités : ces derniers ont quinze jours pour approuver cette directive.

L’Association des Paralysés de France (APF), pourtant à la pointe du combat pour l’accessibilité des transports urbains, est inerte : pas de réaction, ni de son attachée de presse ni de son service international. Le Groupement pour l’Insertion des personnes Handicapées Physiques (GIHP), principal gestionnaire du transport adapté en France, soustraite sa réaction sur ce dossier au Groupement Français des Personnes Handicapées (GFPH) qui renvoie sur une éventuelle prise de position du groupe européen du DPI (Disabled People International, la maison mère du GFPH en quelque sorte) qui doit se réunir vendredi 23 février 2001 à Stockholm avec le Forum Européen des Personnes Handicapées ! Nous aurons peut- être une réaction après cet important meeting…

A un moment où il serait nécessaire que les organisations qui ont mené le combat durant neuf ans se mobilisent pour faire pression sur leurs gouvernements respectifs, en France soit elles ne sont pas informées, soit elles attendent de définir une position européenne commune. Il faudra donc compter sur la seule bonne volonté du gouvernement français. Croisons les doigts et espérons.

Laurent Lejard, février 2001.

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