Un sondage réalisé par téléphone le 31 octobre dernier auprès de 1.004 personnes représentatives de la population française nous apprend que 62% des sondés pensent que « les choses vont plutôt dans le bon sens » pour l’amélioration de la vie des personnes handicapées. Les effets d’annonce à répétition des ministres en charge de la politique en direction des personnes handicapées ont porté leurs fruits : 3.000 places par ci, 400 postes par là, des bonnes intentions affichées semblent suffire à contenter l’opinion publique telle que la mesure les sondeurs, ceux-là mêmes qui se trompent lors de chaque élection…

Il serait bien regrettable que le gouvernement et le Président de la République se reposent sur cette confiance affichée et n’affectent pas à la politique en faveur des personnes handicapées vivant à domicile les moyens qui leur font défaut : que couvrent les 5.000 auxiliaires de vie sociale en rapport des 537.000 handicapés dépendants vivant chez eux ?

Les dossiers en instance sont multiples et complexes, les réglementations innombrables et mal appliquées et face à une situation bloquée, seules deux perspectives sont proposées : une Année européenne des personnes handicapées dont la mise en place en France semble verrouillée par le Secrétariat d’Etat de Madame Boisseau (surtout en ce qui concerne la campagne officielle d’information qui l’accompagnera et qui accapare la moitié des financements européens) et un projet de réforme de la loi d’orientation qui ne semble comporter aucune disposition relative à la citoyenneté.

Alors que les personnes et les dirigeants associatifs attendent des actes, l’opinion publique se laisse bercer par de belles paroles…

Laurent Lejard, novembre 2002.

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