Visiblement, l’ambiance est plus détendue en ce mois de septembre que l’an dernier. Après le marathon parlementaire du projet de loi d’égalité des droits et des chances, de la loi dépendance, de la réforme de la sécurité sociale et de la décentralisation, nos politiques ont pu se détendre un peu. Certes, quelques inconnues subsistent en cette rentrée : Jean- Pierre Raffarin quittera- t-il le gouvernement pour siéger au Sénat ?, Nicolas Sarkozy sera- t-il toujours Ministre des finances après avoir accédé à la présidence de l’U.M.P ? Ces évolutions de carrière professionnelle auront leur influence sur l’adoption définitive et la mise en oeuvre de la loi qui concerne toutes les personnes handicapées : nouveaux arbitrages, volonté de mettre sa patte sur un texte refondateur…

Dans l’immédiat, la rentrée scolaire mobilise les esprits et quelques associations expriment leurs craintes ou rappellent leurs attentes. L’Association des Paralysés de France s’interroge sur le nombre de postes d’Auxiliaires de Vie Scolaire et le montant des crédits finançant le matériel pédagogique adapté. L’Association pour Adultes et Jeunes Handicapés lance une évaluation des conditions dans lesquelles la rentrée s’est déroulée. Pour sa part, l’Unapei estime que plus de 10.000 jeunes handicapés mentaux sont sans solution éducative; une de ses organisations satellites lance à l’appui une campagne de publicité à la radio pour promouvoir l’intégration scolaire des enfants trisomiques. Au-delà de ces interventions associatives, la rentrée des élèves handicapées apparaît au final plutôt sereine : comme elle devrait toujours l’être ?

Laurent Lejard, septembre 2004.

Partagez !