Le Minimum Vieillesse versé aux retraités et l’Allocation Adulte Handicapé sont depuis fort longtemps jumelés : la revalorisation de l’un entraine celle de l’autre. Cette règle assure aux personnes handicapées qui atteignent l’âge de 60 ans de disposer d’un revenu identique, à une exception près : il n’existe pas pour le Minimum Vieillesse de compléments identiques à ceux de l’A.A.H (Majoration Vie Autonome et Garantie de Ressources), il en résulte une perte allant de 104 à 178€ pour les allocataires qui les percevaient.

Le gouvernement évoquera, lors de son « rendez-vous retraites » 2008, la revalorisation de la prestation minimale versée aux vieux travailleurs. Dans un contexte économique marqué par un retour sensible de l’inflation, alors que les augmentations habituelles du 1er janvier sont rapidement absorbées par la hausse des prix, la réévaluation des prestations sociales s’impose. Mais l’Etat aura-t-il les moyens de la financer, alors même que le Président de la République affirme que le Gouvernement n’a pas les moyens d’augmenter le pouvoir d’achat sans contrepartie ? Où trouvera-t-il les quelques milliards d’euros nécessaires aux revenus des personnes handicapées et des retraités pauvres ? Et plus précisément, quelle partie de la population sera mise à contribution par une augmentation de l’impôt direct ou indirect pour payer « la retraite des vieux » et les allocations aux handis ? Gageons, hélas, que l’argent ne sera, une fois encore, pas puisé dans la poche de ceux qui s’enrichissent…

Laurent Lejard, janvier 2008.

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