Début mai, Marcel Nuss (lire ce portrait) a reçu la confirmation d’une nomination qui l’avait surpris : le Conseil Municipal de Tourcoing, ville du Nord (voisine de Lille mais très éloignée de l’Alsace natale de Marcel Nuss), a en effet décidé de lui décerner le titre de citoyen d’honneur. Claude Demoustier, adjoint au maire de Tourcoing chargé des personnes handicapées, précise: « Nous avions été informés du combat conduit par Monsieur Nuss en faveur des personnes handicapées dépendantes. Nous avons suivi son action lorsqu’il était chargé de mission pour le Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées. Sa démission de cette fonction, résultant de l’absence de moyens et d’implication des autorités [lire cet éditorial N.D.L.R] nous a conduit à penser que son combat noble ne devait pas être perdu. La volonté de la municipalité est d’acter son courage et de lui demander d’apporter à nos habitants handicapés son expérience et sa notoriété, pour contribuer à démystifier le handicap. Tourcoing est engagée depuis de nombreuses années dans la réalisation d’actions et d’objectifs concrets pour améliorer l’insertion, nous comptons sur le poids de Marcel Nuss pour nous aider dans ce domaine ».

Pour sa part, Marcel Nuss estime que cette distinction « est le signe que le regard sur les personnes handicapées est en train de changer. Cet engagement symbolique marque un changement de l’approche de la politique en faveur des personnes handicapées. Je prends cette nomination comme une reconnaissance des personnes et de mon action. Elle a un double intérêt, pour le combat que je mène et la politique conduite par la municipalité de Tourcoing ».

Marcel Nuss fera une première visite dans le Nord vers la fin du mois de juin, la remise de sa distinction honorifique devant avoir lieu lors d’une cérémonie officielle qui sera vraisemblablement organisée durant l’automne prochain. Nanti d’un honneur qu’il n’attendait pas, Marcel Nuss poursuit son combat pour une vie digne qui pourrait le mener prochainement à dialoguer avec les plus hautes autorités de l’Etat.

Laurent Lejard, mai 2004.

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