Le torball (prononcer tor- bal), est exclusivement réservé aux déficients visuels. Créé en Allemagne en 1955 , il est introduit en France en 1970 et organisé en compétitions internationales depuis 1988. Il ne figure pas au programme des jeux paralympiques ; c’est le goal- ball, version américaine quelque peu différente, qui y est joué. Le torball est un sport pratiqué par les femmes et les hommes, mais il n’est pas mixte. Il est joué entre deux équipes de trois joueurs (deux ailiers et un avant- centre) ; l’objectif est de marquer le plus grand nombre de buts au cours des deux mi- temps de cinq minutes de temps effectif.
L’aire de jeu mesure 16m de long sur 7 de large ; les buts s’étendent sur chaque largeur, et sont hauts de 1,30m. Les cordes à clochettes sont à 40cm du sol et tintent au passage du ballon ; elles ne doivent pas être touchées par les joueurs qui se déplacent à genoux dans l’aire de jeu, les tapis leur permettant un repérage tactile assez précis. La balle, semblable à un ballon de volley, contient un grelot ; clochettes et grelot sont les indices sonores de la progression de la balle.
Le principe du jeu est de prendre l’adversaire de vitesse pour marquer un but ; en défense, les joueurs ont le droit de s’étendre au sol pour arrêter la balle. Une concentration de tous les instants est nécessaire pour ne jamais lâcher le ballon de l’oreille. Le jeu est rapide, et les arrêts souvent spectaculaires. Pour le pratiquer, il faut aussi être vif, adroit et résistant, et avoir le sens du jeu.
Sport d’équipe, les joueurs doivent rompre leur propre isolement pour se mouvoir sur un même espace, et en coopération constante. Il permet le développement des facultés perceptives et cognitives : représentation de l’espace proche, audition, toucher… Les joueurs expérimentés peuvent ainsi élaborer des tactiques offensives ou réajuster leur position défensive après avoir encaissé un but.
Le torball ne peut être pratiqué en compétition officielle par des joueurs ayant une acuité visuelle supérieure à 1/10e ; les licenciés sont classés en trois catégories, en fonction de leur vision. En loisir, tout le monde semble bienvenu, les yeux bandés, tels les néophytes ci- dessous.
Jacques Vernes, décembre 2000.
POUR VOUS INFORMER :
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Site Internet : www.handisport.org
(avec une page spécialement dédiée au Torball)
Minitel : 3615 handisport
Le Club Handisport de Rennes,
qui consacre une page Web au Torball.