Vincent Eugène Craddock, alias Gene Vincent, est né en Virginie, USA, le 11 février 1935. Il apprend la musique au contact de la communauté noire : le style vocal du jeune Gene est très influencé par le rythm’n blues et le gospel. Alors qu’il s’était engagé dans l’armée, en trichant sur son âge, il eut un accident de moto en juillet 1955 qui faillit entraîner l’amputation de sa jambe gauche. Grâce au soutien de sa mère face aux médecins, il conserva sa jambe qui dut être appareillée: une armature métallique en maintenait les morceaux en place.

Lors de sa convalescence, sa route croise celle d’Elvis Presley. Fut- ce cette brève rencontre qui affirmera la vocation de rockeur de Gene Vincent ? Toujours est- il qu’il créé quelques mois plus tard ce grand manifeste du rock’n roll : « Be Bop A Lula« . Ce titre sera la face B de son premier disque, un sigle 45 tours dont la face A était « Woman Love »: premier succès, 200.000 exemplaires vendus en un mois. Gene Vincent et les Blue Caps deviennent des stars du Rock !

Le succès durera deux ans, puis Gene s’exile en Angleterre en 1959 pour poursuivre en Europe sa carrière de « rockeur sauvage »: c’est son imprésario anglais qui l’habille entièrement de cuir noir, un médaillon d’argent autour du coup. Sa jambe le fait fréquemment souffrir et cela empire après un accident de voiture. Après une tournée avec Brenda Lee, en 1962, Gene Vincent est en panne de succès. A la suite d’un baroud d’honneur, qui n’améliore pas son état de santé, il renonce à la scène. Il meurt en 1971 d’une hémorragie interne, laissant quatre veuves éplorées. Ses derniers enregistrements (la partie vocale de quatre chansons) sortiront neuf ans plus tard…

Sur le Net, La seule biographie (très complète) de Gene Vincent disponible en français est consultable en suivant ce lien. En Anglais, on retiendra surtout le très exhaustif site « officiel » de Gene Vincent et les Blue Caps, qui présente notamment une biographie, une discographie, de nombreuses photographies, ainsi qu’une liste de fan clubs et de « fans sites ».

Jacques Vernes, décembre 2001.

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