Christopher Reeve est né le 25 septembre 1952 à New York d’une mère journaliste et d’un père écrivain. Il a manifesté dès le plus jeune âge un goût immodéré pour le théâtre mais également pour les activités sportives : hockey, plongée, navigation, ski, parachutisme, équitation… Depuis sa première apparition sur les planches du Festival de théâtre de Williamstown (Massachusetts) à l’âge de 15 ans, il s’est forgé une réputation mondiale à la fois comme acteur et comme activiste au service de causes humanitaires. En outre, après sa paralysie C1- C2 consécutive à une chute de cheval survenue en 1995 lors d’une compétition, il a non seulement mis un « visage » sur les lésions de la moelle épinière mais également oeuvré à rassembler sur la question des scientifiques du monde entier.

Après un diplôme à l’Université Cornell (Etat de New York) en 1974, Christopher Reeve a poursuivi son rêve de devenir acteur en entrant, avec un an d’avance (comme son ami Robin Williams), à la célèbre Juilliard School de New York. Il a fait ses débuts à Broadway en donnant la réplique à la grande Katharine Hepburn dans la pièce A Matter of Gravity. Mais son rôle le plus fameux reste évidemment celui de Superman (1978) parmi de nombreux autres interprétations. « Ce qui fait de Superman un héros, explique Christopher Reeve, ce n’est pas tant son pouvoir mais la sagesse et la maturité avec lesquelles il en fait usage »…

Christopher Reeve a fait ses débuts comme metteur en scène pour le film In the Gloaming (1997). Son autobiographie, Still Me (parue en France en 1998 chez Numéro 1 Editions sous le titre « Vivre ») a été un best seller aux Etats- Unis et a fait l’objet d’un enregistrement audio qui a reçu un Grammy Award en 1999. Son premier grand rôle après la paralysie a été dans un remake du célèbre Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Il est également apparu dans des campagnes publicitaires caritatives en faveur des enfants ou pour la Croix Rouge Américaine.

Dans les années qui ont suivi son accident, au prix de longues heures quotidiennes de rééducation, Christopher Reeve a progressivement regagné quelques sensations dans le bas du dos, la jambe gauche et le bras droit mais il demeure paralysé et entièrement dépendant d’un respirateur. « Ma moelle épinière est prête en- dessous de la blessure, précise- t-il. Je suis optimiste avec réalisme; je n’ai pas l’intention de passer le reste de ma vie ainsi »…

En 1999, il est devenu le Président de la Christopher Reeve Paralysis Foundation (CRPF), association nationale qui soutient la recherche pour la « réparation » de la moelle épinière et les atteintes du système nerveux central. La CRPF offre également des bourses destinées à améliorer la qualité de vie des personnes handicapées.

Entre autres responsabilités associatives et de lobbyisme à vocation sociale, Christopher Reeve est également vice- président de la National Organization on Disability (NOD) qui milite pour l’égalité de traitement des personnes handicapées. Les Etats- Unis lui doivent notamment le vote d’une loi sur l’accès au travail sans perte de revenus (1999).

Mais l’implication sociale plutôt à gauche de Christopher Reeve ne date pas de son accident. Il a toujours milité pour les arts, l’environnement et oeuvre depuis 1976 au programme « Save the Children » ainsi qu’auprès d’Amnesty International. Sa présence à Santiago du Chili en 1987 aux côtés des artistes menacés de mort par le régime du général Pinochet est restée dans les mémoires. Sa campagne actuelle pour le clonage thérapeutique d’embryons humains continue à soulever la controverse.

Christopher Reeve est le père de 3 enfants issus de deux mariages.


Jacques Vernes, mai 2003.

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