Tomber en panne ou subir un accident en voiture est toujours bien désagréable, mais est devenu un peu moins pénible et coûteux depuis la généralisation des services d’assistance. Ils sont généralement intégrés à un contrat d’assurance automobile ou souscrit pour une occasion particulière. En cas de pépin, il suffit de demander une intervention par téléphone et la généralisation du mobile contribue davantage à faciliter le contact avec une société d’assistance. Mais qu’en est-il des personnes sourdes ou malentendantes qui ne peuvent tenir une conversation téléphonique ?

Les Belges ont trouvé la solution : c’est à l’occasion de la Journée mondiale des sourds, le 28 septembre 2002, que Touring Secours lance en Belgique un service d’assistance automobile destiné spécifiquement aux sourds et aux malentendants. Sur abonnement préalable, et pour la même cotisation que les autres, ils pourront informer d’une panne, d’un accident ou autre problème nécessitant une assistance en envoyant un SMS, un Fax ou un e-mail. Ces abonnés disposent de formulaires qui leur permettent de communiquer facilement et simplement, en indiquant les informations utiles; ce dispositif doit leur permettre d’être parfaitement autonomes et ne pas avoir recours à une tierce- personne pouvant parler au téléphone.

En France, il semble bien que rien d’équivalent n’existe à ce jour. Les compagnies ne peuvent être contactées que par téléphone. C’est plus précisément la règle pour Europ Assistance, Mondial Assistance et la Fédération Française des Automobile- Clubs: ces sociétés ne prévoient pas de méthode alternative. En ce qui concerne Inter Mutuelles Assistance, une demande d’intervention est possible par courrier électronique ou par Fax; ces moyens sont toutefois déconseillés, la politique de l’entreprise étant de cerner de vive voix le problème à traiter pour gagner en efficacité et réduire le nombre d’interventions hors garanties contractuelles.

Chez France Secours (plate- forme d’intervention qui est commercialisée par des constructeurs, des compagnies d’assurance et des banques), le directeur de marché, Gilles Ragu, précise « qu’il définit avec le commercialisateur le moyen de contacter le service. On n’utilise pas le SMS ou l’e-mail, mais c’est techniquement réalisable ».

C’est à la demande de plusieurs associations de sourds et malentendants Belges que les services d’une société d’assistance leur sont devenus utilisables. Qu’en sera-t-il en France ?

Jacques Vernes, septembre 2002.

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