Ce natif du Middle West américain doit sa célébrité à une invention brevetée en 1877 et qui lui est contestée : le phonographe, attribué aussi au français Charles Cros. Edison avait la manie de déposer systématiquement un brevet pour chacune de ses inventions, ce que ses concurrents ne faisaient pas toujours, à tel point que les auteurs ne sont pas d’accord sur leur nombre : 1.000 ou 2.000 ?
On peut se demander comment cet homme, dont l’ouie fut altérée par la scarlatine jusqu’à la surdité totale pour l’oreille gauche et une audition de 10% pour la droite, a pu concevoir un procédé d’enregistrement et de reproduction sonore : il le perfectionnera même plusieurs fois, en créant le microphone et un amplificateur sonore. Edison ne considérait pas sa déficience auditive comme étant un handicap, mais comme participant à sa concentration intellectuelle. Il fut l’un des premiers lecteurs à fréquenter la bibliothèque de Détroit, lisant les ouvrages à la suite, étagère après étagère !
A l’actif de cet autodidacte génial, notons encore la paternité de la lampe à incandescence, un ancêtre du cinématographe, et l’amélioration du télégraphe. Il a aussi découvert l’effet thermo- électronique appelé effet Edison: c’est l’émission d’électrons par les métaux chauffés. L’une de ses premières inventions brevetées, une « machine à voter » en 1868, ne fut pas retenue par le Congrès : elle comptabilisait les votes trop vite au goût des parlementaires! Edison décida alors que ses créations répondraient avant tout à une demande commerciale. On peut dire que cela lui a réussi!
Sur le Net : En anglais, le site Thomas Edison’s Papers à l’université d’État du New Jersey propose notamment un moteur de recherche sur ses écrits (pour les spécialistes), des liens biographiques et bibliographiques. Plus « accessible » (mais toujours en anglais) le Thomas Edison’s Invention Web est un « fan site » sympathique où on trouvera une biographie, une présentation des principales inventions et un bibliographie.
Jacques Vernes, juin 2001.