Certains croient encore, à commencer par les principaux intéressés, que ceux qui nous gouvernent sont supérieurement intelligents : les péripéties politiques des mois de juin et juillet montrent qu’il n’en est rien. Le 9 juin, au soir de l’élection au Parlement Européen, l’extrême-droite approche les 40% : le président du Rassemblement National demande à 20 heures au président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale et celui-ci s’exécute dans l’heure ! Après avoir maintes fois proclamé qu’il combattait en tous temps le Rassemblement National, Emmanuel Macron lui ouvre les portes du pouvoir.

Face à ce danger pour ce qui reste des libertés publiques, les partis de gauche se sont unis dans un Nouveau Front Populaire contribuant fortement à la défaite de l’extrême-droite, mais aussi à l’élection de nombreux députés macronistes, et à une chambre des députés introuvable. Le 7 juillet, aucun parti n’a fait élire une majorité absolue de députés, pas même atteignable par union de tendances d’extrême-droite, de droite et centre macronistes ou d’écolos et gauche. Confronté à l’impasse qu’il a lui-même créée, le président de la République a décidé d’enjamber ce scrutin pour se consacrer tout entier aux Jeux Olympiques de Paris qu’il a ouverts le 26 juillet après avoir accepté la démission du Gouvernement… tout en maintenant celui-ci pour expédier les « affaires courantes ».

Et voilà qu’en cette période estivale où de nombreux Français sont en vacances, il ne reste plus que les Jeux pour occuper les quelques ministres qui bougent encore. A cet égard, si quelqu’un sait ce que devient celle en charge des personnes handicapées, Fadila Khattabi, qu’il le fasse savoir : son cabinet ne répond plus, elle n’a publié aucun communiqué ni agenda ni événement ni même tweet dans son domaine ministériel depuis fin juin. Battue lors des élections législatives, serait-elle déjà partie pour de (très) longues vacances ?

Laurent Lejard, août 2024.

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