Aucun handi à Paris. Le Conseil de Paris, qui est à la fois conseil municipal et général, sera dirigé par une femme mais ne comptera plus de conseiller handicapé. Le sortant socialiste Hamou Bouakkaz (aveugle), qui avait imposé sa candidature contre la volonté de la tête de liste socialiste parisienne, Anne Hidalgo, est dans le 20e arrondissement victime de la fusion avec les Verts, le renvoyant à une 14e position qui ne lui permet de siéger qu’au conseil d’arrondissement. En l’espace d’une semaine, Hamou Bouakkaz a été décoré de la Légion d’Honneur par le Président de la République… et éjecté du Conseil de Paris par le parti présidentiel en guise de cadeau d’anniversaire le jour-même où il fêtait ses 50 ans…
A droite, si en 2008 le tête de liste UMP du 16e arrondissement avait refusé d’inclure sur sa liste Frédéric Bouscarle (sourd), fondateur du mouvement Handipop, l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet lui a offert cette année une place éligible au Conseil de Paris. Bien que second sur la liste du 10e arrondissement, il ne siègera finalement qu’au conseil d’arrondissement.
Candidate en fond de liste d’union de la gauche dans le 13e arrondissement, Ndiémé Lame (handicapée moteur) n’a pas été élue. Dans le 15e arrondissement, Maudy Piot (aveugle) n’a pas cette fois répondu favorablement à la proposition d’être colistière d’Anne Hidalgo, tout en soutenant la candidate socialiste. L’handisportif Ryadh Sallem (handicap moteur) affirme pour sa part avoir refusé une place éligible au Conseil de Paris sur cette même liste, « par amitié pour Jean-François Lamour » : l’ancien ministre des Sports (2002-2007) et Conseiller de Paris UMP sortant lui avait exprimé son souhait de ne pas l’affronter dans un arrondissement où il a finalement été réélu. Dans le 20e, le conseiller d’arrondissement d’Europe Ecologie Les Verts sortant Stéphane von Gastrow (aveugle) échoue d’une place (34e place pour 33 élus) mais bénéficiera peut-être à nouveau d’une défection, comme lors de son précédent mandat. Enfin, l’athlète aveugle Aladji Ba n’a pas renouvelé sa candidature : en 2008 il était en queue de liste chez les Verts.
La banlieue s’en sort mieux. En Seine-et-Marne, Valérie Maria (handicapée moteur) a été réélue dès le 1er tour sur la liste socialiste à Cannes-Ecluses (2.500 habitants). Michel Boudon (handicapé moteur), conseiller sortant divers gauche à Trilport (5.000 habitants) ne se représentait pas. A Lumigny-Nesles-Ormeaux (1.500 habitants), Michèle Le Bon (handicapée moteur), conseillère sortante élue lors d’un scrutin partiel en 2010, conserve son siège; elle avait rencontré, durant ses deux dernières années de mandat, des difficultés d’accès à la salle du conseil municipal située à l’étage d’une mairie inaccessible.
Dans l’Essonne, après avoir annoncé qu’il ne se présentait pas à Grigny (5.500 habitants), le bouillant député socialiste Malek Boutih (polio) a finalement décidé de soutenir une liste de gauche dissidente refusant l’alliance communistes-socialistes, en se plaçant en dernière position, cette liste étant battue dès le 1er tour en n’obtenant que trois conseillers. Conséquence de cette guerre entre socialistes locaux, son exclusion du Parti Socialiste a été demandée par la seconde de liste d’union de la gauche qui conserve la mairie. Par ailleurs, Sandrine Herman (sourde), présentatrice de l’émission de France 5 « L’oeil et la main », réalisatrice et productrice, battue en 2008, était à nouveau candidate à Massy (43.000 habitants) sur la liste d’union de la gauche… et à nouveau battue en 2014 dans une ville qui reste à droite. Enfin, conseiller sortant à Ollainville (4.500 habitants), Etienne Nicloux (paraplégique) n’est pas réélu dans une commune pourvue dès le 1er tour, la liste de droite sur lequel il figurait n’obtenant que 4 élus alors qu’il était en 13e position.
Dans les Hauts-de-Seine, l’UMP Pierre Deniziot (handicapé moteur), vice-président d’Handipop, est réélu à Boulogne-Billancourt (116.000 habitants). A Ville d’Avray (11.000 habitants), le jeune socialiste Alexis Girszonas (handicapé moteur) est élu dans l’opposition de gauche lors d’une élection jouée en un seul tour : à 24 ans, il participait à son deuxième combat électoral puisqu’il s’était présenté en fond de liste lors des élections régionales de 2010.
En Seine-Saint-Denis, l’écolo Philippe Lebeau (infirme moteur cérébral) passe au 1er tour à Pantin (54.000 habitants), profitant de la réélection directe de la liste socialiste du maire sortant; il était second sur la liste d’Europe Ecologie Les Verts qui obtient trois élus au conseil municipal. Battu en 2008, le socialiste Raphaël Bouton (sourd) se représentait quant à lui à Rosny-sous-Bois (41.000 habitants) mais il échoue d’une place, 7e de liste pour 6 élus dans une ville ancrée à droite. Il était directeur de campagne de la liste d’union de la gauche. Dans la même commune, Yvan Wouandji (aveugle) était également candidat sur la liste de gauche, en position éligible si elle avait gagné. La socialiste Elisabeth Auerbacher (handicapée moteur) était candidate à sa réélection à Saint-Ouen (48.000 habitants) mais le retrait de la liste socialiste, dont le leader n’a pas trouvé d’accord avec la maire sortante Front de Gauche, lui coûte sa place : les socialistes audoniens ont été contraints par leur direction nationale de se retirer du 2e tour afin de ne pas offrir la ville à la droite… qui l’a finalement emportée.
Dans le Val-de-Marne, le journaliste sourd Daniel Abbou, qui présente régulièrement l’émission de France 5 « L’oeil et la main », candidat battu à Nogent-sur-Marne (32.000 habitants) en 2008 sur la liste dissidente UMP conduite par Marie-Anne Montchamp, ancienne secrétaire d’État aux personnes handicapées en 2004-2005, ne se représentait pas. Militante active de la pratique culturelle des personnes déficientes visuelles, la soprano Agnès Robert (aveugle) a pour sa part quitté le Modem et décidé de ne pas se représenter à Vitry-sur-Seine (87.000 habitants).
Dans le Val d’Oise, candidat UMP tête de liste élu à Sarcelles (58.000 habitants) en 2008 contre le maire socialiste sortant lui-même réélu, le conseiller régional Patrick Toulmet (handicapé moteur) passé depuis à l’UDI a décidé d’abandonner ce mandat de conseiller municipal; il déplore que « nos amis politique [soient] frileux pour désigner des candidats handicapés » et estime que « les associations devraient être plus exigeantes avec nos élus ».
En régions, dans les villes d’au moins 10.000 habitants, par ordre alphabétique…
Dans les Alpes-Maritimes, à Nice (344.000 habitants), l’adjointe sortante au handicap, Sandrine Filippini (aveugle), ne s’est pas représentée; la cité de la baie des Anges conserve un seul conseiller municipal handicapé en la personne du journaliste de droite Jacques Dejeandile (paraplégique), qui siègera également au conseil de la communauté urbaine. Repêchée à la faveur de la fusion de deux listes de droite à Saint-Laurent-du-Var (30.000 habitants), Geneviève Telmon (paraplégique) est pour sa part élue in extremis : elle était 26e d’une liste qui obtient… 26 sièges ! Le quotidien Nice Matin a par ailleurs répertorié, outre Nice, une quinzaine de candidats handicapés dont Bernard Goulet (PMR) battu dès le 1er tour à Cagnes-sur-Mer (47.000 habitants), l’handiskieur nautique Philippe Turchet (paraplégique) élu dès le 1er tour à Villeneuve-Loubet (15.000 habitants), le benjamin Hugo Lucas (18 ans, myopathe) élu à La Colle-sur-Loup (7.800 habitants) sur la liste UMP, et Thierry Henry (paraplégique) battu à Carros (11.000 habitants) sur la liste d’union de la gauche.
Dans l’Aude, après son échec de 2008 dû à une place trop reculée (38e sur 43), Bernard Pages (aveugle) échoue à nouveau, la liste de gauche perdant Carcassonne (47.000 habitants). A Narbonne (51.000 habitants), le conseiller sortant délégué au handicap, Georges Abbamonte (handicapé moteur), est battu sur la liste socialiste qui perd la ville au profit de divers droite.
Dans l’Aveyron, si Pierre Raynal (tétraplégique) avait échoué d’une place à Rodez (24.000 habitants) en 2008, il avait siégé dès 2009 à la faveur d’une démission mais, déçu par la politique du maire socialiste sur la liste duquel il s’était présenté, il a rejoint en 2014 celle conduite par un écolo qui ne gagne que trois sièges, Pierre Raynal étant 7e de liste.
Dans les Bouches-du-Rhône, Pierre Rodeville (paraplégique) est battu sur la liste d’union de la gauche à Aubagne (46.000 habitants) qui passe à droite; il était adjoint au maire sortant, délégué au patrimoine bâti, à l’événementiel et aux technologies de l’information et de la communication. A Marseille (850.000 habitants), le socialiste Armand Bénichou (handicapé moteur), candidat malheureux en 2008, n’a pas retenté l’aventure pour raisons personnelles. La ministre socialiste déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, candidate dans le 3 secteur, est battue de 14 points par la liste du maire sortant UMP, Bruno Gilles; déjà conseillère générale des Bouches-du-Rhône, elle siègera au conseil municipal de Marseille à moins qu’elle préfère son mandat de députée, le cumul des trois étant impossible. A Vitrolles (35.000 habitants), Julien Mengeaud (handicapé moteur) est réélu in extremis sur la liste de la majorité socialiste sortante.
En Charente, à Angoulême (42.000 habitants), Jacqueline Wilde (paraplégique) a décidé de ne pas se représenter, du fait de son autonomie qui s’est davantage réduite. A Cognac (19.000 habitants), Annie-Claude Poirat (handicapée moteur) est réélue sur la liste d’union de la gauche, elle siègera au conseil de la communauté urbaine.
En Charente-Maritime, pas de chance à La Rochelle (75.000 habitants) pour le conseiller sortant écolo Patrick Larible (multi-handicapé), annoncé en janvier sur la liste conduite par la socialiste Anne-Laure-Jaumouillié puis écarté deux mois plus tard « pour des raisons d’équilibre paritaire au sein de chaque sensibilité »; il reste toutefois, pour un an encore, conseiller régional en Poitou-Charentes. A Royan (18.000 habitants), Gérard Coeuret (handicapé moteur) ne s’est pas représenté : élu en 2008 sur la liste d’union de la droite, il a été victime de désaccords au sein de la majorité municipale qui ont entrainé une nouvelle élection en 2010, lors de laquelle il n’a pas été élu.
En Côte d’Or, le champion de natation handisport Charles Rozoy (handicapé moteur) est élu sans risque à Dijon (152.000 habitants), le maire PS François Rebsamen (un proche de François Hollande) l’ayant placé en 5e position de sa liste; Charles Rozoy siègera également au conseil communautaire.
En Gironde, conseillère sortante de Blanquefort (15.000 habitants), Danièle Lalemant (handicapée moteur) est réélue dès le 1er tour sur la liste de gauche. A Bordeaux (240.000 habitants), l’UMP Joël Solari (handicapé moteur) profite de la victoire d’Alain Juppé au 1er tour et rempile pour un second mandat.
En Haute-Garonne, élue en 2008 à Colomiers (36.000 habitants), chargée de la prévention et de l’insertion par le sport, Christine Isson (paraplégique) ne s’est représentée qu’en fond de liste d’union de la gauche, non élue bien que cette liste l’emporte. Conseillère municipale et communautaire, Régine Lange (handicapée moteur) chute quant à elle à Toulouse (450.000 habitants) en même temps que la liste du maire socialiste sortant, la ville rose repassant à droite. S’y présentait également une liste composée pour un tiers de membres du collectif Force Citoyenne, créé en octobre 2013 pour « élaborer un projet politique capable de répondre à l’humanité aujourd’hui par le handicap, la diversité et l’écologie » et comportant des candidats handicapés, éliminée au 1er tour en récoltant seulement 2,42% des suffrages exprimés.
Dans l’Hérault, après avoir dirigé le village de Saint-Jean-de-la-Blaquière (600 habitants) de 2001 à 2008, Yvan Poncé (paraplégique), tête de liste UDI, perd l’élection à Clermont-l’Hérault (8.000 habitants); il siègera toutefois aux conseils municipal et communautaire.
En Ille-et-Vilaine, le conseiller sortant à Saint-Malo (45.000 habitants), Gabriel Larondelle (paraplégique) est victime de la chute du maire sortant qui n’obtient pas un 5e mandat, une autre liste de droite montée par un ancien adjoint l’ayant emporté.
En Indre-et-Loire, candidat en fond de liste d’union de la droite à Joué-les-Tours (37.000 habitants), Pascal Carré (sourd) ne siègera pas, bien que cette liste l’emporte.
En Loire-Atlantique. A Rezé (39.000 habitants), le socialiste sortant Samuel Landier (aveugle) retrouve son siège, la gauche conservant la ville. A Saint-Herblain (43.000 habitants), fief socialiste dont Jean-Marc Ayrault a été maire de 1977 à 1989 avant d’aller diriger Nantes, le tête de liste UMP Matthieu Annereau (aveugle) a contraint la majorité de gauche sortante à disputer un second tour; finalement, il échoue à conquérir la mairie faute d’avoir réuni les forces de droite, mais siègera aux conseils municipal et communautaire. Dans cette même ville, candidate à sa réélection sur la liste d’union de la gauche, Jocelyne Vidard (handicapée moteur) retrouve son siège. Enfin, à Vertou (22.000 habitants), l’écolo Bernard Peysson (aveugle) n’aura pas davantage eu de chance qu’en 2008, la droite conservant la ville. Quant au précédent adjoint chargé du handicap, Jean-Christophe Chartier (paraplégique), il a quitté la commune en cours de mandat et ne pouvait donc se représenter.
Dans le Loiret, élu en 2008 à Montargis (15.000 habitants), Frédéric Deperriaux (sourd) n’habite plus cette ville et s’est pas présenté dans celle où il réside actuellement.
Dans le Maine-et-Loire, conseiller sortant de droite (CNI), Benoît Martin (infirme moteur cérébral) est réélu à Cholet (54.000 habitants) sur la liste de droite du maire Gilles Bourdouleix.
En Mayenne, élue au conseil municipal du Mans (Sarthe) en 2008 sur la liste d’union de la gauche en tant que représentante de la « société civile », déléguée à la prévention des nuisances urbaines, Rolande Lancien (paraplégique) bénéficie pleinement de son déménagement à Mayenne, dans le département du même nom : la liste divers gauche sur laquelle elle était en 6e position remporte tous les sièges, puisqu’elle était la seule dans cette ville de 13.000 habitants.
En Moselle, candidat en fond de liste Modem en 2008, Stéphane De Bona (infirme moteur cérébral) ne s’est pas représenté à Metz (120.000 habitants).
Dans le Nord, Vincent Leignel (paraplégique) a été battu à Dunkerque (91.000 habitants), victime de la chute de l’ancien ministre socialiste Michel Delebarre qui dirigeait la ville depuis 1989 et qui est remplacé par une liste dissidente de gauche conduite par un ancien adjoint socialiste. A Tourcoing (92.000 habitants), Véronique Gruneissen, adjointe au commerce sortante devenue sourde du fait d’une maladie grave, est battue en même temps que la liste du maire socialiste sortant, l’union de droite conduite par Gérald Darmanin l’ayant emporté. Victime en 2008 d’un duel à gauche, Lahanissa Madi (handicapée moteur) retrouve sa place au conseil municipal de Villeneuve d’Ascq (63.000 habitants).
Dans le Pas-de-Calais, élu à Berck (15.000 habitants) en 2008 sur la liste d’union de la gauche et candidat à sa réélection, Franck Méresse (aveugle) perd son siège, la ville étant gagnée par l’UMP. A Lillers (10.000 habitants), Annie Vanbergue (handicapée moteur) a fait le choix de ne pas se représenter, du fait de l’aggravation de son handicap. Conseillère municipale sur la liste communiste jusqu’en 2008, elle avait raté d’une place sa réélection. Denis Laversin (handicapé moteur) échoue à la remplacer au conseil municipal, 27e sur la liste de gauche qui remporte la ville et 25 sièges.
Dans le Bas-Rhin, conseiller sortant chargé de la politique du handicap à Sélestat (19.000 habitants), Charles Léopold (paraplégique) a frôlé la réélection au 1er tour et passe au second. A Strasbourg (272.000 habitants), le conseiller municipal et communautaire sortant Marc Merger (paraplégique) est battu sur la liste de droite qui remporte 15 sièges alors qu’il était 20e, et ne gagne pas la ville. En 2008, Marc Merger figurait en 6e position sur la liste de droite.
Dans le Haut-Rhin, à Mulhouse (110.000 habitants), la conseillère sortante de droite Christelle Fiegenwald (sourde) ne s’est pas représentée; elle avait d’ailleurs démissionné de sa fonction en cours de mandat.
Dans le Vaucluse, élu in extremis à Carpentras (29.000 habitants) en 2008 (il figurait en 25e position sur la liste socialiste qui a ravi la ville à la droite), Joël Botreau est réélu sur la liste d’union de la gauche et siègera également au conseil de communauté urbaine dans une ville où le Front National échoue de 306 voix du fait du maintien de la liste UMP.
Enfin, dans le Territoire de Belfort, la conseillère sortante à Belfort (114.000 habitants), Latifa Gilliotte (handicapée moteur) chute en même temps que la liste d’union de la gauche qui perd la ville au profit de l’UMP.
De bourgs en villages…
Dans l’Aveyron, maire de Réquista (2.000 habitants), Eric Bula (sans étiquette, paraplégique) a décidé de ne pas se représenter après deux mandats successifs; des difficultés de gouvernance rencontrées au sein de la communauté de communes du Réquistanais ont contribué à sa décision.
Dans le Calvados, à Saint-Martin-de-Fontenay (2.500 habitants), Pascal Esnault (tétraplégique) a finalement décidé de se présenter, mais en 20e position alors que 19 candidats de la liste où il figurait ont été élus dès le 1er tour; il pourrait siéger en cas de démission d’un conseiller en cours de mandat.
En Charente, élu maire en 2008 à Abzac (500 habitants), François Weller (paraplégique) a décidé de se contenter d’un seul mandat. A Fléac (3.600 habitants), Bernard Gougis (handicapé moteur) est réélu sur la liste de gauche conduite par le maire sortant.
Dans le Cher, maire sortant de Blancafort (1.100 habitants), Pascal Margerin (amputé tibial) est réélu dès le 1er tour au conseil municipal et devrait retrouver son fauteuil de maire, un résultat facile puisqu’à la différence des élections de 2008, il n’y avait qu’une seule liste, celle qu’il conduisait… Autre maire sortant, celui de Méry-sur-Cher (700 habitants), Sylvain Nivard (aveugle), a été réélu au 1er tour au conseil municipal, mais en obtenant le 13e score des 15 candidats élus dans cette commune dans laquelle le panachage est permis.
En Dordogne, conseillère sortante de Saint-Nexans (900 habitants), Florence Veillet (handicapée moteur) ne s’est pas représentée.
Idem dans le Finistère, au village de Landéda (300 habitants), où le conseiller sortant Hervé Morize (handicapé moteur) ne s’est pas représenté.
Dans le Gard, conseillère sortante divers droite à Uchaud (4.000 habitants), c’est avec l’étiquette Front National que Muriel Mourgue briguait cette année la direction de la mairie, mais sa liste n’obtient que deux sièges… dont le sien.
En Gironde, élu en 2008 au Teich (7.000 habitants), Cédrick Montagney (paraplégique) a été réélu dès le 1er tour sur la liste de gauche.
Dans l’Hérault, après avoir dirigé le village de Saint-Jean-de-la-Blaquière (600 habitants) de 2001 à 2008, Yvan Poncé (paraplégique), tête de liste UDI, perd l’élection à Clermont-l’Hérault (8.000 habitants); il siègera toutefois aux conseils municipal et communautaire.
Dans l’Indre, tête de liste divers droite à Valençay (2.500 habitants), Jean-Jacques Reignier (handicapé moteur) siégera dans l’opposition ainsi qu’au conseil de la communauté d’agglomération.
Dans le Morbihan, à Auray (1.800 habitants), Didier Payen (devenu sourd) n’a pas retenté une candidature après son échec de 2008; il a toutefois participé aux travaux de la Commission communale pour l’accessibilité aux personnes handicapées.
Dans le Nord, maire-adjoint aux finances jusqu’à sa réélection en 2008, Philippe Denaison (paraplégique) avait démissionné du conseil municipal de Walincourt-Selvigny (2.000 habitants) dès la répartition des mandats d’adjoints, aucun ne lui étant proposé. Il ne s’est pas représenté cette année.
Dans la Sarthe, élu en 2010 lors d’une élection partielle à Neufchâtel-en-Saosnois (1.000 habitants), Michel Gourdel (handicapé moteur) a cette fois mené une liste et a été réélu dès le 1er tour; il préside l’UDI sarthoise.
Dans les Deux-Sèvres, adjoint sortant à Montcoutant (3.000 habitants), Christian Geffard (handicapé moteur) est réélu sur la liste UMP qui conserve la commune.
Dans le Tarn. Marie-France Hérail (sourde), élue d’opposition à Vabre (800 habitants) ne s’est pas représentée. Au fil de son unique mandat, elle a rencontré de multiples difficultés de communication au sein de son groupe qui ont fini par la démobiliser.
Enfin, dans le Tarn-et-Garonne, la conseillère sortante à Montech (6.000 habitants), Marie-Céline Gailhard (aveugle) a été battue, de même que la majorité centriste sortante, au profit d’une liste divers gauche.
Jacques Vernes, avril 2014.