Franklin Delano Roosevelt (né à Hyde Park, État de New York, en 1882, mort à Warm Springs, Georgie, en 1945) appartenait à une vieille famille d’origine hollandaise et était apparenté à l’ancien président Théodore Roosevelt dont il épousa la nièce, Eleanor.
Il se lança de bonne heure dans la politique parmi les démocrates. Il fut un des secrétaires d’État du président Wilson de 1913 à 1920, avant d’être élu en 1928 gouverneur de l’État de New York, poste important qui lui permit d’être choisi par son parti comme candidat pour les élections présidentielles de 1932. Il fut réélu par trois fois: en 1936, 1940 et 1944, fait unique dans toute l’histoire des États- Unis.
Roosevelt avait été frappé en 1921 par une attaque de poliomyélite qui lui paralysa les jambes. Mais une énergie indomptable lui permit de rééduquer peu à peu ses membres et de poursuivre sa carrière.
Durant ses mandats, il eut à affronter les conséquences de la Grande Crise de 1929 (faisant adopter un train de mesures dirigistes à la fois économiques et sociales connues sous le nom de New Deal) et la deuxième guerre mondiale (grâce à ses contacts avec Staline et Churchill, il joua un rôle diplomatique de premier plan pour l’issue du conflit). Il mourut un mois avant la capitulation allemande…
En janvier 2001, à Washington (DC) était inaugurée la première statue de Roosevelt assis sur son fauteuil roulant. Durant ses fonctions présidentielles, la publication de photographies le présentant ainsi étaient « déconseillées »: seuls 4 clichés sur 10.000 le montrent dans cette posture ! (Sur le web, le site officiel de FDR propose d’ailleurs quelques archives « secrètes » et un catalogue de documents parmi lequel de nombreux clichés). La statue complétait le Mémorial inauguré en 1997. Les personnes handicapées présentes à la cérémonie accueillirent avec fierté cette représentation de celui qui avait « tout fait à partir de son fauteuil roulant ». Le président alors en exercice, William Jefferson Clinton, dévoila la sculpture de bronze en la qualifiant de « monument à la liberté ».
Jacques Vernes, septembre 2001.